
Comémoration du 8 mai 1945 Sur le bassin d'Arcachon
Vérités cachées de la victoire de 1945
A Arcachon, le 80e anniversaire de l’Armistice du 8 mai 1945, a commencé à être célébré dès le 7, grâce à l’organisation d’une rencontre initiée par l’Union Nationale des Combattants d’Arcachon, les réservistes citoyens officiers Terre et Air d’Arcachon, en collaboration avec la SMLH Arcachon, la SNEMM Arcachon, l’ANMONM Bassin d’Arcachon et l’Association des Amis de Jean Hameau.

Le maire d’Arcachon Yves Foulon se réjouit de cette attention à la mémoire qui conditionne notre liberté et Dominique Lormier le conférencier
Si le vaste auditorium de 172 places du Maat n’était pas totalement rempli, plus d’une centaine de personnes sont venues assister à la conférence de Dominique LORMIER journaliste et écrivain. L’auteur qui a publié plus d’une centaine d’ouvrages historiques, a exposé ses idées sur l’apport de la France dans la victoire de 1945 en présence du sous-préfet, de nombreux présidents des associations patriotiques et de gradés. Il vient de publier un livre sur ce sujet auquel nous avons emprunté nombre de nos citations*.

Au premier rang le sous-préfet Jean-Louis Amat, au second rang Christelle Jeckel adjointe mairie de La Teste de Buch
L’originalité de l’approche de Dominique Lormier est de voir dans cette période présentée le plus fréquemment de façon négative, les aspects constructifs du comportement des militaires français et ce, en 45 mn chrono, l’orateur.
Prenons ce qu’on a coutume d’appeler la défaite de Dunkerque, pour l’auteur, « du 26 mai au 4 juin, les 30.000 soldats français, couvrant le rembarquement d’environ 250.000 soldats britanniques, permettent à la Grande Bretagne de poursuivre la guerre dans de meilleures conditions. D’autant que sur les 450.000 soldats britanniques présents en France, 400.000 parviennent à rejoindre le sol anglais grâce au sacrifice de plusieurs divisions françaises ». Ce comportement français n’est pas une mince contribution à la résistance britannique. Dans le même ordre d’idée et résistance oubliée, il évoque la trop méconnue bataille d’Amiens et celle des Alpes de 1940.
En mai-juin 1942 en Libye, lors de la bataille de Bir-Hakeim, la 1ère brigade française libre du général Pierre Koenig, forte de 3700 soldats, fixe pendant plusieurs semaines 37.000 soldats allemands et italiens, permettant la retraite sécurisée des troupe britanniques en Egypte… Une fois de plus, la France aide substantiellement les Britanniques.
Point par point, l’auteur montre le côté très positif de nombre d’actions, à cela s’ajoute la Résistance intérieure : incroyable victoire française contre la colonne allemande Elster forte 25.000 soldats, il y aura aussi dans le Sud-Ouest les victorieux combats contre les poches du Médoc, de Royan, de la Rochelle. Le conférencier rappelle : « l’évocation trop souvent éludée du Débarquement de Provence puis la remontée des troupes vers l’Alsace puis l’Allemagne. Lors du Débarquement de Normandie on réduit trop souvent l’action française au Commando Kieffer oubliant les 3000 marins, les 12 navires de la force navale française, les 300 aviateurs et 122 appareils de la force aérienne française, les 800 parachutistes… » Il ne s’agit pas d’une vue subjective de l’auteur qui par nombre de citations de nos alliés et de nos ennemis montre la véracité de son analyse.
L’apport des Américains a été essentiel, celui des Soviétiques aussi, mais le rôle des combattants français militaires et des résistants a contribué également grandement à la victoire finale.
En ces temps où l’image de la France ne cesse de se ternir, ce tonique rappel de notre combativité avait quelque chose de roboratif. Merci à l’UNC de nous avoir associés à l’organisation de cette rencontre qui s’est terminée par un cocktail offert par la municipalité.
Ginette Bléry
- Les vérités cachées de la victoire de 1945 – Dominique Lormier – Editions du Rocher – 2025 – 300 pages.
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